dans la série Histoires avec ou sans espoir
Prise de sang
 
"Pour Victor Kostić, il y avait deux catégories d'êtres dans la vie : ceux dont l'épiderme du dos ne supportait pas le frottement des étiquettes - et les brutes. Il venait d'enfiler une chemise neuve et se tordit le cou pour attraper l'irritante intruse fixée dans le col. Elle ne se détacha pas en tirant dessus. Des mesures s'imposaient. Il y avait eu une femme qui cousait à la maison, il en avait gardé quelques traces, dont un "décousoir" astucieux. Il enleva la dite chemise à gestes nerveux et agacés, refusa de regarder son torse maigre dans la glace, saisit le fin coutelet et attaqua adroitement la couture d'une marque inconnue. Elle se détacha sans faire de façon, faculté d'adaptation dont il ne pouvait se féliciter. Il jeta le bout de tissu. Un quart d'heure plus tard il était prêt..."
 
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Océan
 
"Deux enfants, dix ans chacun, perchés comme des oiseaux sur le dos éléphantesque d'un bunker.
Qui s'assoupit, s'enfonce, ses fers rouillent, son béton très lentement se désagrège. Il baille. Il penche. Et c'est très bien comme ça.
La grande plage à perte de vue. En bord de l'Atlantique.
Il fait un vent de tempête, une houle mauvaise... "
 
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dans Les Chroniques imaginaires d'Usclas du bosc
et après Quarta aux onguents, Ogre doux, Un roi mage vint à passer, Epices, Le Palefrenier de l'Apocalypse, Ana Sol, nous continuons à remonter le temps...
 
voici Le Voyage à Genève
 
"Lodève, le 30 janvier 1670
"Ma chère mère,
Je vous imagine ouvrant cette lettre un matin d’hiver. Le lac Léman est gelé. Quelques rares oiseaux le survolent. Le ciel est gris, certainement, et vous tenez entre vos mains très blanches le parchemin tremblant. Vous me croyiez disparu. Vous me croyiez mort. Ou peut-être même le souhaitiez-vous?..."
 
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Contes et nouvelles
 





Mireille Jeanne Gealageas écrivaine des bois